Parution presse sur Poitiers....
Merci à monsieur Le Petit d'avoir si bien ciselé cet article avec grâce et poesie...j'ai passé un tès bon moment avec ce journaliste très professionnel et soucieux de comprendre mon univers....un joli partage retranscrit dans ce article de la Nouvelle république de Poitiers.
Joliesse, raffinement et délicatesse précieuse. Tels sont les termes qui viennent à l'esprit lorsqu'on regarde les tableaux de Lœtitia Pillault.
Seize toiles de différents formats entraînent le spectateur dans un univers imaginaire, onirique, essentiellement féminin où les femmes fleurs avec leurs yeux ouverts « sont là sans être là », comme le dit l'artiste. Elles sont richement vêtues de soieries légères et multicolores, de dentelles et de robes finement brodées qui leur donnent l'allure de princesses intemporelles de contes de fées. L'ovale parfait de leur visage, l'assurance tranquille de leur regard, le confort ouaté de leur décor évoquent un univers heureux, paisible et idéal. Le drapé des tissus, l'ornement des sièges et des tapisseries est traité avec une profusion de détails, de même que les motifs floraux, les oiseaux ou les dorures qui ennoblissent l'ensemble. Certains objets ou animaux symboliques apportent une profondeur de sens : une clé dorée ouvre la porte d'un univers secret, celui intime de la jeune femme, tandis que l'oiseau représente la confiance en la vie, en l'autre (acceptation de l'amour dans le tableau intitulé « Il a dit oui ») et en la petite fille, image de la future femme caressante et douce qui a « la même saveur qu'un rêve que l'on vient de faire ».
Beauté fantasmée
D'autres toiles sont consacrées à la nature (Avant la pluie), aux fleurs (Folles sarabandes, Crépuscule mauve…) ou au rite du thé (Les délices). La peintre donne des titres qui aiguillent l'interprétation et orientent le regard, comme les allusions à la poésie qui renvoient aux écritures en filigrane quelquefois automatiques… Lœtitia Pillault a le souci du travail bien fait où les détails sont particulièrement soignés tandis que l'ensemble est remarquablement construit dans une harmonie de couleurs immédiatement sensible, faisant ainsi apparaître une grande cohérence entre le tout et la partie. Les yeux mélancoliques des héroïnes, leur teint diaphane et leur allure botticellienne sans l'érotisme y affleurant, invitent au recueillement, à la méditation sur l'univers sacré des êtres dont l'intimité et les rêves sont ainsi glorifiés et comme sacralisés dans leur beauté fantasmée.
Patio Centre Presse/NR Com, 5, rue Victor-Hugo à Poitiers. Lundi-vendredi, 9 h-12 h 30, 14 h-18 h, jusqu'au 2 mars. Entrée libre.